Comment passer le temps l'espace d'une chanson ? [Libre]

Quand le soleil vous brûle la peau tel un feu qui n'aurait de cesse que quand vous sortez, quand les oiseaux piaillent semblant soudain chanter que quand vous les écoutez, quand le vert agressif de l'herbe devient soudain si tendre à vos yeus pour vous y déposer... Pourquoi résister et rester à l'intérieur ? Oui, un jour à sortir... Encore plus quand les cours ont eu la bonté de se terminer tôt ! Alors pourquoi dormir encore une fois, ruminer dans un coin pour ensuite regretter ?

Hiro regarda ce doux spectacle de la fenêtre de la salle commune des Gyrffondors, calme et dans son coin. Il soupira avant de fermer les yeux et se retourner calmement mais d'une certaine vivacité qu'on retrouverait seulement chez les félins. Il sortit avec nonchalance toujours deux à deux les marches des escaliers. Il se dirigea tranquillement vers les portes du hall et sortit dehors. S'éloignant un peu des structures du châteaux et toutes ses briques, il se retrouva au parc devant cette herbe pas encore recouverte des feuilles que l'automne ferait tomber. Il finit, après érrance, par succomber au vert de ce sol et fit bouger sa baguette, soufflant doucement entre ses lèvres, les yeux toujours fermés :

- Accio !

Il n'attendit pas tant de temps que ça avant qu'un objet noir arrive. A peine fut-il à sa portée, il enleva l'enveloppe noire qui était en fait une sorte de "sacoche" d'une magnifique guitare sombre. A cet instant, il oublia tout, les cours, le soleil qui brûlait, les professeurs et d'éventuels autres élèves autour de lui. Ses doigts commencèrent doucement à glisser d'une corde à l'autre, s'aggripant de temps à autres d'une main. L'autre se baladant, allant, venant et frappant presque alors qu'une mélodie resonnait. Sa guitare n'était pas comme toute guitare moldue, non, elle avait ses effets dont les poussières d'étoiles qui se propageaient et dont la couleur changeait en fonction des notes.

Alors que le rythme était doux et calme, il commença à chanter, seul, assis à terre. Au fond de lui, il savait qu'il n'y avait qu'à ces moments-là qu'on pouvait entendre sa voix lui qui parlait habituellement si peu et n'osait chanter en présence d'autrui... Timide ? Sûrement pas ! Juste introverti et calme, observateur qui avait baissé sa vue ou sa garde en cet instant mélodique... Mais soudain...